L’IEPM, né de la création de l’Institut d’études politiques méditerranéennes en février 1999, puis placé sous le haut parrainage de SAS Albert II de la fondation du Club de Monaco en mars 2002, poursuit l’œuvre entamée et devient en 2016 – sous l’impulsion de Henri Malosse, Président sortant du Comité économique et social européen à Bruxelles, et de Jean-Claude Fontanive, lobbyiste et expert international des relations Nord-Sud et plus particulièrement celles du Bassin méditerranéen – « Initiatives Économiques Pour la Méditerranée ».
L’IEPM est à but non lucratif. À l’origine, l’Institut avait pour ambition de promouvoir la recherche et le débat sur l’ensemble des questions méditerranéennes. Il favorisait ainsi le dialogue entre tous les pays du Bassin méditerranéen, sans exclusion. Institut indé-pendant, l’IEPM-Club de Monaco ne représentait les vues d’aucun parti, d’aucun État et définissait librement ses activités.
Au cours de ces dix dernières années, l’IEPM-Club de Monaco a su mobiliser chefs d’État, responsables politiques de toutes tendances, organisations internationales, intellectuels, sur des thèmes aussi cruciaux que la paix, la gestion de l’eau, des énergies et l’éducation dans le cadre de conférences annuelles comme celles organisées en 2006 sur les thèmes « Où va l’Iran ? », « La sécurité de la communauté européenne dans le périmètre méditerranéen »,« Le monde arabo-musulman et l’Occident » ou encore, en2010, sur le projet fondateur de « L’Union pour la Médi -terranée ».
En 2016, face à une situation de crise profonde en Méditerranée, des approches pragmatiques et des solutions nouvelles doivent être imaginées au-delà du champ politique et mises en œuvre différemment et concrètement. C’est un véritable changement de paradigme qui est fondamental pour son avenir et offre à ces nouveaux espaces Sud-Nord un premier ancrage entre Nice et Monaco.
Mobiliser toutes les parties prenantes pour répondre aux nouveaux grands défis
Initiatives économiques pour la Méditerranée, une plateforme d’action ouverte et innovante, veut rapprocher sur le plan économique les différents acteurs des pays riverains de la Méditerranée et au-delà. Elle veut participer pleinement à la mobilisation de divers organismes institutionnels et de la société civile, des entreprises citoyennes, des centres de recherche et des structures d’enseignement professionnel, universitaires, des grandes écoles afin de promouvoir des démarches nouvelles et des projets novateurs à valeurs ajoutées partagées. L’IEPM, dans sa continuité, met enœuvre sa stratégie, indépendamment de tout pouvoir politique. Consciente des problématiques propres aux différents pays des rivages de la Méditerranée et de leur interdépendance, elle s’appuie sur des personnalités animées par les mêmes valeurs de partage et d’éthique.
L’IEPM répond concrètement aux nouveaux grands défis de l’ensemble de ces pays riverains et régions concernées du Bassin méditerranéen afin d’inciter à un dialogue nouveau et collaboratif entre les principaux acteurs du monde économique et social
L’IEPM répond ainsi concrètement aux nouveaux grands défis de l’ensemble des pays riverains et régions concernées du Bassin méditerranéen en incitant à un dialogue nouveau et collaboratif entre les principaux acteurs du monde économique et social. Elle s’appuie donc pour cela sur les organisations de la société civile, les organisations des entreprises citoyennes et les structures d’enseignement professionnelles, universitaires et les grandes écoles. Les initiatives méditerranéennes s’impliquent également auprès des organisations internationales, des agences gouvernementales publiques et parapubliques, des collectivités locales afin de favoriser la continuité de l’ensemble de ces actions.
L’IEPM est résolue à toujours promouvoir le développement économique, préserver les héritages respectifs pour le bénéfice des générations futures, sauvegarder la qualité de notre environnement et garantir la liberté, lasécurité, la paix, et le développement durable. Elle agira chaque année pour donner son Haut patronage à un Congrès International adoptant solennellement ses principes fondateurs sur une thématique annuelle choisie, et réaliser plusieurs rencontres et/ou ateliers conformément aux actions annuelles programmées. Il est aussi prévu d’éditer des contenus papier et/ou numérique liés aux différents travaux et de promouvoir toutes actions susceptibles d’enrichir des démarches novatrices et pragmatiques, afin de réaliser ses objectifs.
Entrer immédiatement en action
Initiatives économiques pour la Méditerranée a choisi pour 2016 la thématique de la sécurité dans ses multiples dimensions susceptibles de stabiliser les« nouveaux espaces méditerranéens ». L’IEPM, ses membres fondateurs et autres personnalités associées ont privilégié cet axe stratégique à partir d’une analyse approfondie des évolutions, des tendances et des ruptures du monde méditerranéen qui structure son engagement pour cette nouvelle année. Elle engage déjà des actions significatives pour répondre concrètement aux exigences de cette ambition avec l’ensemble des acteurs du monde économique, social et de l’enseignement supérieur, à partir du département des Alpes-Maritimes vers l’ensemble deces nouveaux espaces méditerranéens. Il est notamment prévu de :
- Rassembler les forces de la société civile organisée des différents pays riverains dans le but de proposer la constitution d’un Conseil économique et social méditerranéen (CESM) ;
- Réunir, les 30-31 mai 2017 à Nice, dans la continuité des précédentes grandes manifestations méditerranéennes déjà réalisées, un congrès intitulé World Security Congress-Europe sur le thème de la Sécurité « La Méditerranée et au-delà : défis et opportunités » ;
- Accompagner le développement d’une chaire intitulée« Nouveaux espaces méditerranéens » axée sur l’innovation et l’entreprenariat, l’attractivité et la sécurité ;
- Promouvoir la création d’un Institut international sur le thème des « Espaces méditerranéens de la sécurité » avec le Groupe WAITO (World Anti-Illicit Traffic Organisation) ;
- Préparer des colloques thématiques qui se tiendront à Mona -co et en différents lieux de ces nouveaux espaces méditerranéens.
Un programme concret
L’intiative de création d’un Conseil économique et social méditerranéen (CESM) part du constat que, malgré les différentes initiatives méritoires – le processus de Barcelone de l’Union européenne en 1992, la création de l’Union pour la Méditerranée en 2008 – la coopération dans notre Mare nostrum recule sous les coups de boutoir de la crise des migrants, des conflits du Moyen-Orient et de la montée de l’islamisme radical. Des petites coopérations transversales et techniques existent ici ou là, mais elles manquent d’envergure et d’ambitions et tournent court. Les projets euro-méditerranéens sont nombreux et les budgets importants. Saupoudrés un peu dans toutes les directions, sans aucune synergie entre eux,ils ne génèrent pas le développement attendu et désormais vital.
Henri Malosse, Président du CES européen, a réuni, le 7 avril 2015 à Marseille, les Présidents des CES de 10 pays riverains pour lancer un projet d’ampleur : la création d’un Conseil économique et social de la Méditerranée destiné à relancer le processus de coopération. L’IEPM a l’ambition de se saisir de ce projet fondateur pour organiser des consultations régulières entre organisations de la société civile des deux rives de la Méditerranée et au-delà sur des thématiques très concrètes capables de rassembler les acteurs publics et privés telles que : la création d’emploi,l’organisation de la coopération industrielle, la sécurité, lasanté, l’adaptation au changement climatique, la transitionénergétique, la mise en place d’une économie circulaire à l’échelle de la Méditerranée, la formation, le dialogue civil et le droit des femmes.
Les initiatives méditerranéennes placent Nice au carrefour des sociétés civiles euro-méditerranéennes. L’Union européenne et l’Union pour la Méditerranée trouveront ainsi un pivot crédible pour identifier, sélectionner et mettre en œuvre des projets transversaux porteurs. Elles assureront de manière indépendante des pouvoirs publics le rôle de plateforme de la société civile en Méditerranée sur les thématiques choisies. L’IEPM agira en fait comme une« bourse aux projets », servant d’interface aux réseaux existants et pour en susciter de nouveaux. Par ses liens avec le monde académique, la plate-forme offrira les éléments d’analyse nécessaires à l’identification des projets pertinents.Par sa composante « entre-prises », elle se donnera les moyens de réaliser les projets en mettant l’accent sur la levée de fonds privés et les partenariats public/privé.
À terme, la transformation de cette initiative en un véritable Conseil économique et social de la Méditerranée donnerait à la notoriété méditerranéenne des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco, déjà reconnue grâce à l’attractivité exceptionnelle de ces territoires
À terme, la transformation de cette initiative en un véritable Conseil économique et social de la Méditerranée donnerait à la notoriété méditerranéenne des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco, déjà reconnue grâce à l’attractivité exceptionnelle de ces territoires, la concrétisation tant attendue.
Parallèlement, résolument ancrée dans son environnement euro-méditerranéen à Nice et fort de ses liens avec le monde académique et le monde des entreprises du département des Alpes Maritimes et des pays riverains de la Méditerranée,d’une part, et de son expertise dans les relations économiques et le commerce international, d’autre part, l’IEPM propose l’ouverture d’une Chaire d’études et de recherche dédiée à l’innovation et l’entrepreneuriat, à l’attractivité et la sécurité sur les « nouveaux espaces méditerranéens ».
Faute d’instance représentative des milieux d’affaires méditerranéens, les acteurs économiques ne disposent pas à ce jour d’outils similaires à ceux existant en Amérique du Nord (ALENA) ou en Asie (ASEAN) pour coopérer et dialoguer avec les autorités publiques. L’IEPM ambitionne de créer avec les acteurs concernés des Alpes-Maritimes un pôle de référence unique sur ce thème pour l’ensemble du Bassin méditerranéen.
À partir d’une analyse approfondie des évolutions, des tendances et des ruptures du monde méditerranéen, avec le monde économique et universitaire, les initiatives méditerranéennes rassembleront et fédéreront des acteurs de culture différente, notamment :
- Des créateurs et chefs d’entreprises, opérateurs de« filières » et promoteurs d’une nouvelle économie à valeur ajoutée partagée comme la co-localisation, la coproduction ou le co-investissement ;
- De jeunes gestionnaires qui jouent un rôle déterminant en intégrant des nouvelles approches et spécificités pour la réussite de leur activité ;
- Des enseignants-chercheurs qui produisent et transmettent des savoirs et des pratiques innovants dans l’innovation et l’entrepreneuriat et dans les spécificités telles que l’attractivité et la sécurité ;
- Des financiers attachés à soutenir des projets éthiques,durables et responsables.
L’IEPM, dans le cadre de cette nouvelle Chaire, considère absolument nécessaire de porter une certaine attention à une dimension souvent négligée de la recherche et de la formation au management en général, celle de la sécurité. Avec l’IEPM, la chaire développera une approche large et exigeante des multiples dimensions des questions de sécurité attenantes aux problématiques du management et de l’entrepreneuriat auprès des étudiants et apprenants, afinque les futurs responsables d’entreprises, d’institutionsfinancières, d’organismes parapublics et autres, sachent cartographier, anticiper et gérer les risques tels que ceux relatifs :
- À la protection des personnes et des biens ;
- À la pratique des affaires (bonne gouvernance, compréhension interculturelle) ;
- À l’évolution des différents droits nationaux (législatifs,des affaires, des investissements et transactions commerciales, alors que de plus en plus de litiges commerciaux en Méditerranée sont portés devant les instances et les tribunaux internationaux d’arbitrage) ;
- À la sécurisation de filières complètes (énergies, environnement, industrie, finance, agriculture…) ;
- Au statut de la propriété, du foncier, etc.
La nouvelle Chaire contribuera à établir une convergence normative et une sécurité juridique sur l’ensemble des domaines concernés, afin de permettre l’émergence d’un véritable secteur privé et public/privé dynamique, moteur du développement durable.
Par ailleurs, la coopération euro-méditerranéenne s’affiche avant tout comme une nécessité stratégique découlant du voisinage géographique, dont l’objectif est d’atténuer les tensions régionales ainsi que la concurrence déloyale,qui, déjà nombreuses, devraient continuer à s’accroître si l’on prend soin de regarder, les yeux ouverts, les défis lourds et émergents que cette Méditerranée concentre. L’objectif de WAITO Institute est de préparer, avec le soutien de WAITO International, les entrepreneurs de l’Euro-Méditerranée et leurs futures générations à faire face aux risques qui les entourent et de mettre à leur disposition les outils de la compréhension et de la meilleure analyse possible, afin d’assurer leur réussite.
Ainsi, sans doute, c’est surtout sous les deux angles« menaces » et « sécurité » qu’il convient dès maintenant de réfléchir au rôle structurant de la formation par la coopération des compétences euro-méditerranéennes. Ces formations, organisées et pérennisées par le réseau d’experts de WAITO Institute, avec l’ensemble des acteurs académiques du département des Alpes-Maritimes seront un« amortisseur » des chocs régionaux, et un mécanisme de gestion commune des risques et des tensions qui agitent le Bassin méditerranéen et l’Afrique toute entière.
L’objectif de WAITO Institute est de préparer les entre-prises et la société civile, d’une part, les groupes politiques et les administrations, d’autre part, à assimiler une connais-sance approfondie des menaces qui les entourent dans la lutte contre les dangers des trafics illicites, des moyens de financement du terrorisme, et contre la concurrence déloyale.
L’ambition de WAITO Institute est de créer un pôle de référence pour la recherche et l’enseignement dans les domaines de la protection des richesses de l’entreprise etde la sécurisation de son environnement de développement.
Ainsi le premier Institut de criminologie et de sécurité Europe-Afrique adoptera une approche pragmatique aux les défis d’une vaste région – le pourtour méditerranéen et l’Afrique subsaharienne – dans laquelle se développera pour les prochaines décennies le nouveau paradigme politique et économique.
Sur la rive nord de la Méditerranée, le campus WAITO Institute, cœur du savoir et de la recherche appliquée, en partenariat avec les universités, les grandes écoles de la région et de la rive sud de la Méditerranée, assurera, par sous-région, la formation et l’enseignement franchisés de WAITO Institute.
Dans le cadre de nos coopérations, il faut insister davantage, dans notre environnement socio-économique, que nos efforts et nos pratiques soient tournés vers l’avenir,donc vers l’emploi des jeunes, la dynamique entrepreneuriale, les échanges interculturels, le développement inclusif,éthique et durable. Nous savons que, pour cette orientation,il y a consensus entre nous – les pays riverains de la Méditerranée – sur un moyen nécessaire et incontournable :la maîtrise des TIC qui conditionne le « mieux vivre ensemble » des utilisateurs aussi bien dans leur relationaux savoirs que dans leurs pratiques professionnels et apprentissages culturels.
Cette avance renforcée par une volonté politique com -mune peut être facilitatrice de projets de développement à valeur ajoutée partagée dans tous les domaines économiques, en général, ainsi que dans les domaines des connaissances, des compétences pluridisciplinaires et transversales nécessaires à la révolution générée par les nouvelles technologies et la mondialisation, en particulier.
À chacun d’entre nous, des deux côtés de la Méditerranée, de saisir cette opportunité et d’inscrire notre coopération dans les différents réseaux de la société civile, de l’entreprise et des savoirs, irriguant les « nouveaux espaces méditerranéens » en mettant en commun les « nobles valeurs éthiques » et de partage.
Henri Malosse et Jean-Claude Fontanive
