Covid, grandes mutations climatiques, technologiques…
Vous êtes l’auteur de plusieurs ouvrages sur les transitions à venir, sur l’évolution du monde actuel. Que vous a appris cette crise de la COVID ?
La crise confirme l’arrogance potentielle d’une technoscience qui nie la complexité. Elle peut certes apporter des solutions, mais nous sommes loin, et pour longtemps, d’une maîtrise de la complexité du monde biologique. La fragilité des équilibres naturels et l’intrication de phénomènes de toutes natures (virus, climat, etc.) conduisent à des effets systémiques imprédictibles et immaîtrisables sans externalités négatives qu’il faut à leurs tours combattre.
On connaît les courants soutenant l’idée d’une « technoscience universelle » capable de tout résoudre. En tant que chrétien, je considère que la science est « un don de Dieu ». Je ne critique pas la science mais les scientistes. Cela dit, la science elle-même n’est pas indemne de ce type de conception, de ce rêve d’une maîtrise complète du monde visible ou sensible.
Mais heureusement, nous vivons un changement épistémologique. Depuis les Lumières, les conceptions, c’est-à-dire la manière de percevoir, sont de façon dominante de type « exo-distributives ».
Commentaires