Construire la nouvelle société par le dialogue citoyen

Parlement européen
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L’ampleur des enjeux sociétaux enfle : changements climatiques, extinction d’une partie de la faune et de la flore, pollution de l’air, de l’eau, des sols, déficits publics, bulles financières… autant de sujets qui recèlent des risques loin d’être maîtrisés, y compris lorsqu’ils constituent des opportunités, comme il en va pour le progrès médical, les biotechnologies, l’informatique, l’intelligence artificielle…

Les transformations de la société modifient l’exigence démocratique. Chacune des grandes mutations des systèmes de communication a engendré une évolution culturelle et sociale qui a modifié le rapport des citoyens au savoir et au pouvoir. À chaque fois, la démocraticité des systèmes sociopolitiques a été transformée et renforcée.

Notre civilisation se doit d’évaluer sa démocraticité afin d’en renforcer le niveau une fois encore.

La démocratie représentative dépassée

À notre époque, point de commune mesure avec la société d’il y a seulement deux siècles, lorsqu’une petite minorité savait lire, en avait le temps, le loisir, et les moyens économiques ; lorsque l’information était contenue essentiellement dans les livres.

L’écart est encore plus grand avec la société antérieure à l’imprimerie, lorsque la principale source d’information accessible était le sermon hebdomadaire du prêtre, qui portait sur des textes fondamentaux parfois lu dans une langue morte. Le message restait donc alors incom-préhensible pour l’énorme majorité de la population.

Désormais, chacun a accès à toute l’information à condition de s’en donner la peine. Aussi, chaque personne peut s’estimer en situation de se forger une opinion sur ses sujets d’intérêt. Mais, plus impactant encore, chacun peut également émettre autant d’information qu’il le souhaite. En effet, la multiplication des occasions de prise de parole (télévisions, radios, blogs, mails, tweets…) autorise chaque jour un peu plus la diffusion et le partage de ses informations, expériences, avis, et permet donc la participation technique du plus grand nombre au débat public.

Cette capacité technique d’expression des opinions, permise par les technologies de l’information, complexifie l’exercice de pilotage d’un corps social. En effet, à force de répondre chaque jour aux informations reçues de ses proches en ajoutant les siennes propres, chacun prend l’habitude d’interagir. Dans ces conditions, la communication qui consiste à expliquer des décisions, sans aucune possibilité d’échange, peut être perçue négativement comme une forme modernisée de propagande qui vise à « vendre » des choix personnels ou corporatistes aux citoyens, plutôt que comme une démarche de transparence démocratique.

La communication descendante, des dirigeants vers les dirigés, devient insuffisante. Le partage de l’information fait des décisions une gageure croissante et engendre, par extension la paralysie émergente du décideur lui-même. Cette possibilité nouvelle de mutualisation des expériences, faits et idées, encore très imparfaite, devient une nécessité. À l’ère d’Internet, tout décideur est confronté à la difficulté croissante de construire l’adhésion au changement.

Une telle source de blocages ne peut être traitée que par l’élaboration progressive d’un raisonnement collectif dans lequel chacun se reconnaît et selon un processus qui suppose que chacun ait la possibilité pratique de vérifier que ses propres informations ont été bien prises en compte, de façon objective et bienveillante.

Amplifié par la pluie des messages personnels et professionnels, le flux d’information constitue un fond sonore dans lequel il est difficile de se repérer, et dont il est ardu d’extraire l’essentiel. La mission d’un dirigeant est d’aider chacun à mieux s’y retrouver pour mieux agir. L’implication d’un corps social dans des projets innovants suppose du sens et de la méthode : dégager et affirmer pour le groupe une mission précise, et qui converge avec l’intérêt général au terme le plus long possible ; déployer une méthode collaborative qui permet de se saisir tous ensemble de toutes les informations susceptibles d’être retraduite dans des plans d’action concrets à court terme.

«Pour produire un sens collectif, il faut une réflexion collective.»

Passer de la démocratie d’opinion à la sémiocratie

En démocratie, chaque personne est, de fait, fondée à utiliser son libre-arbitre et exprimer une vision particulière, qui peut être antagoniste de toutes les autres. Aux multiples séries télévisées qui démasquent les puissants, s’ajoutent les systèmes judiciaires qui prennent leur autonomie pour les traiter et les punir comme les autres. Peu à peu, chacun se trouve en situation de mieux comprendre l’envers des décors des théâtres politiques, économiques et sociaux. Dans un tel monde de transparence, qui fera de plus en plus appel à la responsabilité intellectuelle et à la solidarité globale, chacun pourra alors être évalué sur ses aptitudes avérées, la qualité de ses diagnostics, la pertinence de ses propositions au regard de l’intérêt général.

Il reste alors à inventer un nouveau système de gouvernance1 qui construira l’âge adulte de la démocratie : la démocratie citoyenne. Dans cette démocratie apprenante, réunir le plus de forces économiques, techniques, sociales ne suffira plus. La majorité, souvent conservatiste et facteur d’inertie, ne pourra plus imposer ses vues aux minorités qui développent leurs propres analyses et articulent leurs propres projets.

Mais la raison seule ne suffit pas : permettre à chacun de réfléchir et comprendre son environnement, d’y trouver sa place, suppose une finalité commune, une envie partagée de vivre ensemble. Cette raison d’être ensemble, ce sens collectif doivent être cherchés ensemble, accouchés par le corps social qui doit lui-même définir ses propres ambitions tout en s’obligeant à prendre en charge une complexité croissante. Personne ne détenant seul les clés du croisement indispensable des connaissances et expertises nouvelles, il nous faut construire un mécanisme de quête commune de sens, et entrer dans une forme supérieure de démocratie : la sémiocratie.

Comme Nietszche l’indiquait dans le Gai savoir,2 se comprendre et comprendre le monde est une tâche d’une complexité telle qu’il faut être surhumain pour y parvenir. Cela suppose d’inventer des rencontres d’un genre nouveau, qui réunissent des acteurs de toutes les sphères pour réfléchir ensemble, hors de la pression des jeux de rôles et qui dépassent les petites phrases simplificatrices. Nous devons trouver le moyen de dépasser, au point de les rendre obsolètes, en les élargissant aux citoyens du monde en toute transparence, des cercles de réflexion du type de ceux du groupe Bilderberg,3 de la Trilatérale,4 de la franc-maçonnerie ou de think tanks qui permettent à des décideurs de s’extraire du tumulte médiatique pour réfléchir entre eux, mais qui présentent l’inconvénient de se placer dans l’opacité, d’être circonscrits à un public restreint et de rester ainsi dans une illégitimité démocratique.

Par ces nouveaux lieux et processus sémiocratiques à inventer, ouverts à tous et orientés vers la recherche de l’intérêt général à long terme, chacun découvrira de nouvelles réserves pour mieux se comprendre et mieux comprendre le monde, et ainsi être en situation de mieux développer simultanément sa propre personne, la structure professionnelle dans laquelle il évolue, ainsi que la société dans son ensemble.

La troisième dimension de la gouvernance

Pour produire un sens collectif, il faut une réflexion collective. Selon le principe des « trois processus successifs »,5 il convient de dissocier trois exercices auxquels chacun devrait se prêter pour tous les sujets d’importance : réfléchir en amont pour préparer la décision, décider, contrôler en aval l’application de la décision. Pour bien décider, il faut réfléchir. Et pour décider ensemble, il faut donc avoir réfléchi ensemble !Les systèmes informatiques récents ont fait exploser la circulation des données. Sans vigilance et maîtrise de ces outils nouveaux, chacun peut désormais tomber en un clic dans l’immédiateté, sans jamais procéder à aucune vérification. Cela permet à toutes les rumeurs de circuler vite et loin. Sans discipline personnelle, chacun peut à chaque instant subir la prise de parole intempestive des autres et encaisser leur individualisme… et en réciproque, leur faire subir le sien. Un tel empilement de monologues n’a rien d’un dialogue et ne construit une pensée éclairante ni pour l’esprit ni pour l’action.

Pire encore, le profilage automatisé et systématique de nos comportements dans les mondes virtuel et réel ouvre la porte à la manipulation sophistiquée, ou sans aller jusque-là, mais de façon toute aussi insidieuse, à la fermeture d’esprit. En effet, comment une personne peut-elle s’ouvrir l’esprit alors que, sans aucune action ni décision de sa part, elle reçoit des quantités d’informations sur ce qui l’intéresse déjà, et rarement sur ce qui ne l’a pas encore intéressée ? Dans ces conditions, elle ne se trouve que trop peu souvent face à l’inconnu et reste dans son domaine de confort, sans approcher ni sentir ses limites.

De façon paradoxale, la quantité d’informations peut aller de pair avec son unité, voire son unicité. La personne informée peut donc se remplir de certitudes, avec d’autant moins d’envie ou de besoins de se frotter à l’altérité qu’elle n’y a pas accès. Or, comment se sentir concerné par des problèmes, des idées ou des personnes que l’on ne connaît peu ou pas ? Pour alimenter l’envie de vivre ensemble, nous devons nous assurer que chacun reste en contact avec la diversité des personnes, des faits et des idées. Il faut donc impliquer les personnes dans des mécanismes collectifs ouverts à tous. Cela suppose à la fois une aspiration à respecter autrui au fond, ainsi qu’une aptitude à y parvenir, en apparence autant qu’en réalité, à chaque instant comme au cours du temps.

Pour être fiables, la responsabilité et la solidarité s’exercent dans le temps. La richesse de chacun réside dans la durée de sa vie. Le plus grand luxe est d’avoir du temps. Il faut savoir le prendre pour l’essentiel. Chacun devrait en priorité consacrer son temps aux enjeux les plus importants. Et, quoi de plus précieux que la paix et la sérénité collective ? Cette culture de paix correspond à la capacité de vivre ensemble et réussir ensemble pour que chacun s’épanouisse mieux, tout en poursuivant son propre chemin selon ses choix, qui sont toujours interdépendants avec ceux des autres. Cela suppose des lieux, des moments et des méthodes de réflexion collective.

Le nouvel étage de la démocratie : la réflexion collective avec tous

La mise en place de mécanismes d’appropriation des décisions par les citoyens suppose donc de concevoir et d’installer, en plus des processus classiques de décision et de contrôle, un processus de réflexion préalable à la décision. Il s’agit de consulter les citoyens (ou les collaborateurs dans l’entreprise) non pas quant à leur satisfaction au regard des décisions prises ni même des projets envisagés, mais bien en amont des arbitrages, lorsque le champ des possibles est encore très large. Il s’agit que chacun contribue doublement : à la fois lors de la formulation du diagnostic et des raisons éventuelles de la nécessité du changement, ainsi que lors de l’étude comparative des recommandations et résolutions possibles.

L’envie de prendre en charge la diversité des phénomènes sociaux, économiques, politiques, est le produit de la confiance dans le mécanisme d’écoute de toutes les sources d’information. L’implication des acteurs dans la recherche de toutes les données et idées reste impossible sans l’assise de leur certitude d’être écoutés et entendus à titre personnel.

Reste donc à inventer et déployer une méthode de dialogue à grande échelle, utilisable par toutes les organisations avec toutes leurs parties prenantes. Organiser le dialogue revient à établir un nouvel étage de la gouvernance, qui s’ajoute aux mécanismes de décision et de contrôle de l’application des décisions. Il s’agit d’explorer avec toutes les parties prenantes le champ et les conditions de tous les possibles. Du niveau de maîtrise de cette gouvernance nouvelle découle la possibilité de réaliser des diagnostics approfondis et de formuler des projets innovants que le plus grand nombre de personnes puissent s’approprier.

Les cinq dimensions du dialogue

Le dialogue est un échange organisé qui se définit à travers cinq dimensions interconnectées :

– Les interlocuteurs : avec qui parle-t-on ? Un vrai dialogue est ouvert à toutes les parties prenantes concernées directement ou indirectement par l’une des options envisagées.

– Le thème : de quoi s’agit-il ? Bien poser le problème est une phase préalable à sa résolution. Le dialogue se tient donc toujours sur un thème spécifique. Par exemple : sujets spécifiques internes à un corps social (entreprise, association, administration, famille…) ; ses projets, son organisation, son fonctionnement, ses offres, ses liens… ; les projets du territoire : valeurs, stratégie, plan de développement… ; sujets de société : l’éducation, l’emploi, la santé, la sécurité, la retraite, l’environnement…

– Le moment : quand parle-t-on ? Le dialogue se tient en amont de la décision. Si la décision a déjà été prise ou est sur le point d’être prise au moment où s’organise le dialogue, celui-ci devient alors de la manipulation. Une fois qu’une décision est prise, le décideur devrait alors s’en tenir à des explications en communiquant et sans prétendre au dialogue.

– Le lieu : où parle-t-on ? Un dialogue ouvert se tient sur un territoire dont la localisation, les moyens logistiques et l’image qu’il véhicule sont à équidistance de toutes les parties prenantes invitées à participer et à se réunir. Le lieu doit être neutre dans l’imaginaire des participants.

– La méthode : comment parle-t-on ? Le processus se décompose en cinq grandes phases : les dirigeants sollicitent les avis et propositions de tous, les informations collectées sont classées, elles sont analysées par des personnes qui forment un groupe légitime aux yeux de tous, les éléments du débat et de l’analyse sont diffusés à tous, et enfin, les décideurs décident (voir schéma ci-dessous).

Déployer des modules de dialogue

Le principe de la démocratie représentative consiste à permettre aux citoyens de déléguer leurs pouvoirs aux dirigeants qu’ils se choisissent. Les décideurs prennent les décisions puis informent leur corps social en tentant de promouvoir la qualité de leurs arbitrages.

Or, le modèle de gouvernance actuel est dépassé. Une situation nouvelle émerge : habituées qu’elles sont aux interactions techniques facilitées, les nouvelles générations ne se reconnaissent plus dans ce système de gouvernance. Aussi, quelle que soit leur pertinence, les décisions élaborées entre experts et décideurs sont en rupture de légitimité.

Depuis toujours, les décideurs ont su s’entourer de conseillers. Les grands dirigeants ne prennent pas une décision stratégique sans avoir au préalable consulté les experts et spécialistes. Dans tous les domaines d’activités, les projets sont définis à l’issue de la remise de rapports incluant un diagnostic et des recommandations. Dans la sphère politique, un gouvernement peut saisir des conseillers ministériels, parlementaires, Conseil économique et social, universitaires, cabinets d’études, instituts de sondage, personnalités diverses… Dans la sphère économique, les dirigeants d’entreprise s’attachent les services de consultants dans tous les domaines (organisation, communication, études, recrutement, stratégie…).

Ce mode de fonctionnement trouve ses limites : il ne construit pas la réappropriation des projets par des personnes qui ne sont pas traitées en adultes.

Comment associer les parties prenantes à la compréhension et à la construction des grands enjeux qui les concernent ? Comment en faire les acteurs de cette culture de paix, à l’élaboration du vivre ensemble et du réussir ensemble ? Comment impliquer le plus grand nombre pour que chacun s’épanouisse mieux, tout en poursuivant son propre chemin selon ses choix, qui sont toujours interdépendants avec ceux des autres ?L’implication d’une grande quantité et diversité d’acteurs dans des projets innovants exige une méthode précise.

Un nouveau modèle de gouvernance

L’implication de toutes les parties prenantes ne vise pas à déstabiliser les dirigeants dans leur rôle de décideurs, ni à se passer des compétences des spécialistes dans leur rôle d’experts. Il s’agit d’intercaler un mécanisme de partage de l’information, d’approfondissement des diagnostics et d’évaluation des propositions entre le travail indispensable des experts et les décisions des décideurs. Dans ce nouveau mode de gouvernance, l’expertise réalisée n’est plus remise aux seuls décideurs, mais à toutes les parties prenantes. Les études des spécialistes et savants ne constituent plus la phase ultime de préparation des décisions, mais servent de support au débat objectif, non partisan et ouvert à tous. Il convient d’insérer un mécanisme de réflexion collective entre la livraison de leur expertise par les experts et la prise de décision qui appartient au décideur. Cette communication interactive (réflexion préalable à la décision et qui ne substitue pas à la décision) suppose de construire un système dans lequel l’information circule selon un triple mouvement : ascendant, descendant et latéral.

Les corps intermédiaires doivent être impliqués dans la co-organisation du débat afin de leur permettre de s’assurer que leurs propres équipes ont bien l’occasion de faire connaître à tous leurs propres expériences, analyses et propositions. Le décideur doit donc travailler à la mobilisation de personnes et organismes volontaires et capables d’assumer un rôle de relais :

– dans la société : organismes professionnels, réseaux associatifs, chambres consulaires, collectivités locales, etc. ;

– dans l’entreprise : partenaires sociaux, collaborateurs, managers, clients, fournisseurs, partenaires, etc.

L’implication des personnes de tous les niveaux hiérarchiques dans la réflexion a une vertu responsabilisante sur la formulation des enjeux en amont et fluidifie la mise en œuvre de l’innovation en aval. Mieux partagée par plus de personnes, la perspective de bâtir du mieux-être et du mieux réussir ensemble facilite le changement sans heurts, et l’anticipation des conflits.

Le module de dialogue

Organiser le dialogue sur un sujet donné suppose un mécanisme automatisé de mutualisation de l’information, des animateurs qui maîtrisent les techniques d’animation de la réflexion collective, un cadre neutre reconnu comme tel par toutes les parties prenantes, ainsi qu’un mécanisme d’implication des parties prenantes dans l’échange et la co-construction.

Ouvrir le dialogue à des personnes différentes par leurs intérêts particuliers, leurs expériences, leurs pratiques et leurs propositions suppose de réunir quatre conditions.

1. Pour tenir compte de toutes les données : la mutualisation des faits, idées, analyses, propositions, pratiques doit être informatisée.

2. Pour distribuer la parole à tous les socioprofils d’acteurs : un animateur expert capable de bienveillance sans complaisance, de synthèse, de mettre les faits et idées en perspective, d’établir des croisements entre tous les propos, sans aucun enjeu personnel ou corporatiste sur le thème du débat.

3. Pour garantir l’objectivité : un cadre non partisan, dont la mission est de chercher l’intérêt général sans défendre aucun intérêt particulier, à l’image d’objectivité et reconnu comme légitime par toutes les parties prenantes.

Une quatrième condition s’impose d’autant plus que l’on s’éloigne des centres d’intérêt des personnes et donc de leurs sphères personnelles, professionnelles et territoriales :

4. Pour attirer une grande quantité de participants : donner à chaque participant de la valeur en contrepartie à sa participation. Cela suppose d’aider les personnes à mieux prendre en charge leurs intérêts particuliers : promotion des pratiques, analyses et idées de chacun auprès de tous ; leur développement personnel : meilleure connaissance de soi, dans l’absolu et en comparaison des autres.

Alors, lorsque la méthode de réflexion collective est comprise et maîtrisée, il devient possible d’inclure toutes les personnes, tous les faits et toutes les idées. L’ensemble des échanges forment un raisonnement collectif auquel chacun abonde en transparence et dans lequel chacun peut donc se reconnaître. Les conclusions du dialogue constituent un guide qui éclaire chacun pour assumer sa propre partition dans un projet global et partagé.

Jean-Claude Fontanive

Le Dialogue citoyen est une association 1901, présidé par Jean-Claude Fontanive, partenaire de l’Observatoire du dialogue et de l’intelligence sociale (ODIS).

1 Y compris dans le domaine de l’entreprise ou dans le domaine sportif. Chacun sent bien qu’une erreur d’arbitrage constatée en direct par la terre entière à la télévision doit être prise en compte sur le terrain.

2 Friederich Nietszche, Le gai savoir, Gallimard, Paris, 1882, 448 p.

3 Le groupe Bilderberg est un rassemblement annuel et informel d’environ 130 membres, américains et européens pour la plupart, qui évoluent dans le monde de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias. Il est au centre de diverses controverses en raison de sa non-médiatisation et du caractère confidentiel du contenu de ces réunions. Il tire son nom de l’hôtel où se réunissent pour la première fois ses membres en 1954 aux Pays-Bas. (www.bilderbergmeetings.org)

4 La Commission trilatérale ou la Trilatérale est une organisation privée créée en 1973 à l’initiative des principaux dirigeants du groupe Bilderberg et du Council on Foreign Relations qui regroupe environ 400 personnalités, hommes d’affaires, politiciens, décideurs et « intellectuels ». Son objectif est de promouvoir et construire une coopération politique et économique entre trois zones clés du monde : l’Europe occidentale, l’Asie Pacifique et l’Amérique du Nord.

5 Voir L’état social de l’Europe, La Documentation française, pp. 170-173.

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